Hier, comme bien des fois, je me suis arrêtée de courir, j'ai laissé tout en plan et je me suis assise sur le petit muret dans un coin du jardin. Le soleil radieux me réchauffe le visage et la petit brise qui l'accompagne, et que j'aime tant, vient me le refroidir par alternance, comme pour suggérer la réflexion à travers des complémentarités ou à travers des suggestions opposées les unes aux autres.
Le bonheur que l'on peut s'offrir par le biais de l'achat reste un bonheur bien éphémère mais celui que l'on attrape au vol parce qu'il est toujours là, les bras tendus vers vous, parce qu'il ne cesse de vous accompagner, celui-là il est toujours dans et autour de vous, persévère au travers de toutes les situations, il reste debout, il est lumière.
C'est enivrant de faire abstraction de tout le reste et n'entendre que ce doux silence du délice, n'écouter que battre son coeur, ne ressentir que ce petit instant d'un essentiel, ce petit instant de bonheur.
On peut s'écrier qu'il est fou d'écrire cela si on s'adresse à des consciences qui se disent que tout va mal, qu'elles vivent une douleur présente et réelle, que tout autour d'elles est déchirure et pourtant si on y regarde de plus près, on les aperçoit tous ces petits rien.
Un éclat de rire au milieu d'une détresse, un toucher réconfortant dans une solitude, un rayon de soleil s'imposant là où il fait froid, l'étincelle d'un regard du résident d'un banc public, la chaleur innocente des yeux d'un enfant, la fourmi qui vous chatouille la main, quelques mot sur une feuille...
Ils ont l'air de rien, d'une virgule perdue au milieu d'un texte mais c'est dans sa multitude que le petit rien, fini par ne plus être un instant isolé de bonheur mais bonheur tout court.
Apprenons ensemble à les découvrir, les vivre, les offrir et le bonheur n'en sera que plus grand !