De petits bonbons mauves me caressent le visage
C'est la glycine du jardin qui me fait ombrage
Assise au milieu de l'herbe où se joue la vie
Je pénètre discrètement et sans bruit
Dans les mystères et les secrets de cet étrange mirage
J'aperçois alors l'abeille portant son panier
Et de fleurs en fleurs allant butiner
Je l'imagine rentrant à la ruche, le visage barbouillé
Allumant son four, faisant cuire ses confitures tout au long de l'été
A mes pieds les fourmis transportent de lourds bagages
Pain, sucre et fromage
Pour disparaître dans de profondes galeries
Et ne plus aperçevoir ni soleil, ni nuage
Voilà que pour le régal de mes yeux
Des papillons en robe de soirée, s'entraîne pour le grand bal
Il apprennent de nouvelles danses, un deux, un deux,
Virevoltent avec légèreté, dévoilent leur charme fatal
Aussitôt, tous les oiseaux se mettent à chanter
Sur les bras qu'ont déployés les grands arbres
Ils sont la joie de vivre, innoncents d'un monde enchanté
Que tous accueillent volontiers