Je t'ais vu rayonner au sommet de la montagne
Faire rejouer l'âme de l'enfant oublié
Je t'ais vu errer en bas de la vallée
Ton visage dans ta fierté d'Homme caché
J'ai entendu tes silences de douleurs hurler
Seul, parmi les chiens, parmi les loups
J'ai lu tes sourires dans tes yeux brillés
Au travers de ton jardin de fleurs et d'oliviers
J'ai bu tes paroles, tes pensées, tes folies
Peu à peu à mes côtés venir me posséder
J'ai carressé tes peurs, fait miennes tes fureurs
Par mon encre noir de paillettes étoilées
Je suis montée sur le bûcher de tes révoltes passionnées
De tes ardeurs effarouchées
Pieds et poinds liés je me suis abandonnée
Par ma plume, par mon coeur, à en perdre la raison
J'ai vogué sur la mer salé de tes larmes
J'ai embrassé le soleil sucré de tes rires
Et peu importe hier et l'avenir
Seul compte le plaisir éprouvé à l'instant
Livré à toutes les questions, tous les regards
Dans la profondeur des rêves fous ivres de vie
Par la mélodie de ta voix, des partitions de livres, des notes de musique
Ont vu le jour sous un nouveau rivage
Des sentiments, des furies, des tourbillons, des papillons
Un empire pour la foi de mes murs païens va se voir ériger
Encore plus haut, encore plus grand, encore plus intense
Je te dis, avant de m'incliner encore une fois : "que du bonheur !"
Car sans toi, je n'aurai pas su, cette poésie, chanter !