La peau couleur d'une biscotte oubliée dans le four
Tout un mois durant m'a raconté, jour après jour
La vie dans les huttes de ses villages
Les plantations, dans son jardin les fleurs sauvages
Avec vivacité et esprit critique
M'a invité à partager les joies et les peines de son pays magique
A écouter les cigales chanter le long de ses sentiers
Laissant immerger, en moi, des effluves bien sucrées
Avant de s'en retourner
M'a apporté un panier pour que mes sens puissent se régaler
Autant que les souvenirs que dans mon esprit elle a laissé
Par des plaisirs et des rires partagés
Ma plume écrit ces quelques lignes
Mais mes pensées lui font un grand signe
Elles lui disent de garder sa volonté et son coeur sur la main
Que ce qu'elle m'a offert hier, je le possèderai encore demain
Au travers du gâteau de riz, ses samoussas et ses fleurs de Madagascar
A laissé un peu de son pays, un peu de la générosité de son âme
Moi qui regarde, ce matin, danser les feuilles des arbres
Je ressens toute la complicité de ces moments, toutes leurs buautés
Plus jamais je ne porterai mon regard sur un beignet
Sans y voir ses jolies fleurs, sans y ressentir une douce émotion
De ce mélange de farine et de sucre, de nos cultures entremêlées
Dans la paix, la gaité, et voilà, déjà la dernière bouchée
De ses fleurs de Madagascar qu'elle m'avait si gentiment préparées
Humm, si seulement nous prenions toujours le temps de découvrir et de déguster...
Dédié à Chantal, "Gene"