Là, à mes pieds gisant
Sa peau reflétant le temps,
Il s'accrochait à la vie et à son sang
De toutes ses forces, retenant
Le dernier souffle de ses enfants.
Je me disais qu'il avait dû en voir
Des amoureux dans le soir
Des orages, du vent et leurs pouvoirs
Des hivers gelés et noirs
Le plaisir du printemps, renouveau miroir !
Mais, voilà qu'à présent
Au nom de l'Homme et de l'Avant
Donnant sa vie sans pleurs et sans cris,
Du moins, c'est ce que l'on vous dit,
Il s'en va sans bruit.
Je joins mes mains aux siennes
Plus jamais fier et droit
Mais que d'enseignements me viennent
De ce majestueux roi
Celui qui se nomme arbre des bois !