L'acte 3 doit se voire compléter mais ne peut se voire achever car il est une parole sans fin, sans temps, sans époque, sans lieu...
ACTE 3 :
L’amour avec un grand A sait savoir écouter une partition de musique, il y a les notes et le silence entre les notes.
C’est voir, entendre, ressentir ces silences, entrer en communion avec eux.
L’amour avec un grand A commence par se silence, cet état d’esprit libre, ayant fait abstraction de tout le reste, habité par la sérénité de sa nudité intérieure, son unique authenticité.
C’est observer la création et pénétrer en elle, sans faire de bruit, s’en en avoir peur, avec beaucoup de respect, d’humilité, de sensibilité, de tendresse.
C’est savoir regarder la beauté sous toutes ses formes et apprendre des différences.
C’est être conscient de faire partie de la loi des élémentaux, ni plus, ni moins.
C’est s’arrêter devant un bouton d’or poussant dans un champs en plein milieu de l’hiver et tomber en admiration, en contemplation devant cette force bravant son destin.
C’est faire de gros câlins à son chat ou a un animal que l’on vient de voir pour la première fois et qu’il ressente, sans un mot, tout cet amour, car en cela les animaux sont bien plus proche de cette forme de communication, de ce sentiment simple, vrai, authentique que ne le seront jamais les humains, car ils ne cultivent pas en eux le visage du mensonge, ni celui des "Dieux Obligations, Devoirs" et de tout ce qu’ils impliquent.
C’est prendre l’oiseau blessé dans le creux de sa main et lui transmettre qu’il peut laissé tomber ses craintes, qu’il n’y pas de paliers, pas de niveaux de conscience entre lui et la main qui le tient, afin de permettre à la confiance de s’installer, d’où il acceptera alors les soins juste parce que son instinct lui dira que tout ce qu’il risque c’est de s’envoler à nouveau.
C’est être à l’écoute et prendre plaisir à celle-ci, se laisser envahir pour en retenir l’essentiel, arrêter le temps l’espace d’un petit moment, être disponible, être là, présent.
C’est donner, sans calcul, donner pour l’amour de donner, sans se poser de question, sans même que l’autre ne s’aperçoive qu’il est entrain de recevoir.
C’est avoir de l’empathie face à la détresse, à la douleur d’autrui sans jugement, sans pitié.
C’est avoir le courage de livrer à quelqu’un que les sentiments que l’on éprouve pour lui sont indestructibles quoi que l’Homme fasse pour les anéantir.
C’est se tenir face à soi et accepter que l’on soit seul face à cela.
C’est se positionner devant l’immensité et rester humble face à elle.
C’est un bonheur, une sérénité, une paix intérieure à l’état pur de ne pas regarder l’amour avec un grand A mais d’en faire partie, car il a su germer, grandir, s’épanouir au plus profond de l’être, savoir le remercier en sachant l’entretenir.
L’amour universel lui n’est qu’un semblant de copie, terne, pâle, c’est juste le désir avec un grand D, de possession, de transgrétion, sexuel, d’affirmation….
C’est la peur et uniquement la peur de se que représente l’Amour avec un grand A, de se qu’il est capable de bousculer en nous et autour de nous qui font que la plupart des âmes préfèrent l’amour universel, bien plus rassurant, plus connu, plus ancré dans les traditions, dans les éducations et dans la multitude. Elles pensent alors partager quelque chose de grand, de fort, d’exceptionnel mais cet amour là est si fragile.
Il n’y a rien au-dessus de l’Amour avec un grand A, rien du tout, aucune loi, aucune religion retranscrite autrement que par le don de soi, aucun ordre établi quel qu’il soit...
il est un état de conscience, un esprit de vertus, des pensées de valeurs, un don pur de sa sincérité, une âme innocente libre d’être libre …
Dieu est Amour